Unéal recrute de nouveaux producteurs de volailles

En amont du Salon de l’agriculture, la coopérative Unéal a décidé de lancer une campagne de communication pour recruter de nouveaux producteurs de volailles standards (pondeuse, chair, poules et dindes). Objectif : répondre à une demande de plus en plus grande sur le territoire. Or plus de 50 % de la consommation française de volaille est importée.

Affiches et réseaux sociaux

Via des affiches installées dans ses différents sites sur le terrain et une communication sur les réseaux sociaux, Unéal met en avant les intérêts économiques et agronomiques de la mise en place d’un atelier volaille sur une exploitation céréalière.

« Se lancer dans l’aviculture est un moyen d’installer un jeune, de se diversifier et de valoriser une partie des céréales et des effluents d’élevage », soutient la coopérative. La livraison des animaux est gérée par Unéal (ou un tiers), ainsi que le suivi sanitaire, l’enlèvement des animaux et la commercialisation. Les producteurs qui se lancent bénéficient d’un accompagnement technico-économique de la coopérative.

Plus gros acteur dans les Hauts-de-France

La filière volaille n’est pas quelque chose de nouveau chez Unéal. Cette dernière accompagne déjà une centaine de bâtiments dans le cadre du groupement de producteurs Aviplus.

« Nous sommes le plus gros acteur français en volaille standard dans les Hauts-de-France, explique François Ryckebusch, directeur des productions animales. La filière est solide, le modèle est éprouvé et nous cherchons à augmenter cette production régionale. Mais nous sortons d’une période avec beaucoup d’incertitudes économiques, avec une forte concurrence entre productions végétales et animales, le vieillissement des éleveurs et des bâtiments, et la flambée du montant des investissements pour se développer. »

Reconquérir la RHD

« La production nationale a perdu la bataille de la restauration hors domicile (RHD), poursuit-il. Le logo « Volailles de France » se voit assez bien sur le poulet entier, sur la découpe simple, mais il disparaît au fur et à mesure que l’on va vers des produits plus transformés ou en collectivité. L’objectif est notamment de reconquérir des parts de marché sur la RHD. »

Unéal vise l’installation de 10 bâtiments par an pour les trois à quatre prochaines années, aussi bien dans le Nord-Pas-de-Calais que dans le sud des Hauts-de-France. « Nous aimerions nous développer, notamment dans l’Aisne », indique François Ryckebusch.

Il explique également qu’il y a « un sujet de rénovation du parc existant, car les techniques d’élevage évoluent, détaille le directeur des productions. Il faut donc accompagner cela avec du meilleur matériel, une meilleure isolation des bâtiments, un rééquipement des lignes d’abreuvement, la mise en place de lumière naturelle, afin d’améliorer la performance énergétique et le bien-être des animaux. Nous restons sur du standard mais la production est en train de bouger. »